frottements de couleurs
dans le gypse
salissant
nicolas vasse
deux portes
le bien et le mal
et les couleurs
sur les rebords
l'espérance
d'un arc-en-ciel
un pont
femme-armure
antique et voyante
elle en symbole
sa fontaine
sous l'ange-momie
et pour son diable-abeille
sa porte-losange
souffle dans la montagne
dans l'ocre et la terre
moite poreuse meuble
le ciel se fâche
le bleu tend au noir
le liquide coule
lait blanc
opaque
coeur-colombe
lune-éclair
couchant et l'azur
ténèbres
qui dégoulinent
suintent dévalent
dans d'épaisses
coulées de mort
jusqu'aux reflets
de l'eau
et d'une aile
libellule
clairière perdue
lac dans un cristal
de la roche liquide
d'un seul mot
ma mélancolie
utiliser encre tâches
et blanc de vide
cerner l'espace
sans oublier
sa diffusion
lente
sigle sable
une lanterne d'os
dans la lumière
émerge de la craie
(sur "adieu à la mer")
la mer a sa couleur
toujours un vert
toujours en fuite
le ciel change
l'homme aussi
d'avant nous
la chaleur traverse
instant de lumière
quand d'un souvenir
le bois semble plus chaud
plus authentique
la maison est un fruit
dans un été radieux
utiliser des teintes animales
et dire aux prochains
à l'esprit de la terre
dans son ventre
le mystère et la beauté
d'une vie courte
passée à tenter
pour survivre
et survivre
pour tenter
d'en jouir
(sur la toile orgasme de Wols)
comme une carte
où seraient indiqués
étoiles
cheminements d'eau
et crevasses
auréolées
(sur la toile de Camille Byren)
chrysalide de bulbes
la toile et l'araignée
l'horreur
de la décomposition
boule compacte
papiers pansements
griffes et tags
l'orage troué d'un oeil
descend dans la vallée
et remonte la montagne
suivi de quelques
hommes