5/02/2010

il y a des mines inépuisables

ravins silex armes de morts

les pères la mémoire des autres

et la sienne comme la terre

étouffée de strates

d'années de temps

la pluie l'argile le sale

la résine du passé

ce que l'on a pas réussi

à conquérir pour toujours

ni même une seconde

ça fuit ça se fissure ça crève

l'eau s'échappe

de la tête en cheveux

de paupières




nicolas vasse

4 commentaires:

RD a dit…

la pluie l'argile le sale

le sable ? coquille ?

Nicolas Vasse a dit…

non non il s'agit bien de "sale", résonance de "morts", "autres", "terres", "crève", "cheveux". le concept de la saleté qui est partout, qui est joint à chaque chose, chaque évènement, chaque césure de la vie. mes poèmes se lisent à l'horizontale, à la verticale et en diagonales. je ne reste jamais sur un plan, sur une dimension.

RD a dit…

nom de Zeus ! tu viens de me donner une autre grille de lecture ,une nouvelle clef ! donc il y a des dizaines de lecture possible c'est fou :
strates
années
l'argile
la rivière
pas réussi
à conquérir
une seconde
ça fuit
s'échappe
en cheveux !
j'imagine ainsi en lecture du texte avec de multiples échos qui désosseraient le poème qui serait toujours un poème ! lumineux nicolas !

Nicolas Vasse a dit…

j'ai un esprit un peu tordu tu sais ^^ le poème est un corps, tout se tient, les sens se multiplient, la musique dans la musique.

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