il y a des mines inépuisables
ravins silex armes de morts
les pères la mémoire des autres
et la sienne comme la terre
étouffée de strates
d'années de temps
la pluie l'argile le sale
la résine du passé
ce que l'on a pas réussi
à conquérir pour toujours
ni même une seconde
ça fuit ça se fissure ça crève
l'eau s'échappe
de la tête en cheveux
de paupières
nicolas vasse
4 commentaires:
la pluie l'argile le sale
le sable ? coquille ?
non non il s'agit bien de "sale", résonance de "morts", "autres", "terres", "crève", "cheveux". le concept de la saleté qui est partout, qui est joint à chaque chose, chaque évènement, chaque césure de la vie. mes poèmes se lisent à l'horizontale, à la verticale et en diagonales. je ne reste jamais sur un plan, sur une dimension.
nom de Zeus ! tu viens de me donner une autre grille de lecture ,une nouvelle clef ! donc il y a des dizaines de lecture possible c'est fou :
strates
années
l'argile
la rivière
pas réussi
à conquérir
une seconde
ça fuit
s'échappe
en cheveux !
j'imagine ainsi en lecture du texte avec de multiples échos qui désosseraient le poème qui serait toujours un poème ! lumineux nicolas !
j'ai un esprit un peu tordu tu sais ^^ le poème est un corps, tout se tient, les sens se multiplient, la musique dans la musique.
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